Ergonomie de la postion assise
Comme mentionné, la position assise nuit lorsqu’elle est conservée trop longtemps, mais, comme on ne peut pas l’éviter, autant adopter alors des stratégies pour éviter les dommages.
Il est presque impossible de conserver cette position par le seul appui du bassin et des cuisses sur une chaise. Il faut donc pouvoir poser fermement les pieds au sol. Les individus n’étant pas tous de la même hauteur, leur chaise devrait être réglable en hauteur… ainsi que leur table! Cela étant rarement possible, il faut donc avoir un appui pour les pieds.
La barre transversale d’une chaise peut aider comme un tabouret bas.
La position correcte du bassin et du dos devrait se rapprocher de la position debout, c’est-à-dire le bassin vertical ou légèrement en avant, et surtout pas le contraire. La position à cheval sur un tabouret semble la plus juste, mais n’est guère sociale…
Il semble en tout cas opportun de conserver le plus possible la lordose lombaire (le creux des reins) ou du moins de la récupérer le plus souvent possible . Le siège avec appui sur les genoux semble faciliter ce mouvement, mais l’appui sur les genoux n’est pas pratique pour qui se lève souvent et fait même mal.
Le pied a aussi davantage de capteur que le genou. Or, ces capteurs favorisent le redressement lombaire.
La meilleur chaise pour le mal de dos
La meilleure chaise malheureusement reste le… ballon, ce qui va bien à la maison ; il existe aussi les tabourets à bascule, mais ils sont peu stables.
On limitera la position assise le plus possible et, surtout, on redressera son dos et changera de position à la manière spontanée des enfants. En voiture, en avion et dans tout fauteuil réglable, il faut éviter d’ajuster le dossier trop droit, afin de pouvoir conserver sa lordose lombaire ; le dossier légèrement incliné en arrière permet de relâcher la tension de l’arrière des jambes et de se redresser.
Lorsqu’on tend trop les jambes en conduisant, on a de la difficulté à conserver le creux des reins. Il faut donc également se rapprocher des pédales.
Certaines chaises ou certains fauteuils ont une assise trop longue, ce qui ne permet pas de poser les pieds au sol ni de profiter de l’appui lombaire pour une personne de taille moyenne.
Si les fauteuils anciens, par exemple de type Voltaire, étaient fort bien conçus, les salons actuels le sont moins, et certains sofas mous et moelleux ne soutiennent guère les reins. Les lombalgiques devraient donc les éviter, comme les bien-portants d’ailleurs.
La fatigue posturale se ressent facilement vingt-quatre heures après des efforts inhabituels. Il en va de même pour les douleurs musculaires. En s’asseyant mal chaque jour, la douleur peut ne plus nous quitter.
Si le tronc doit être conservé le plus droit possible, la position de la tête a une influence sur le reste du tronc et les tensions du dos. La tête penchée en avant pendant de longues périodes est néfaste. Les horlogers le savent depuis longtemps, eux qui, il y a de nombreuses années, mélangeaient les calmants (en les réduisant en poudre) avec le beurre pour les tartines matinales! Ils souffraient de céphalées liées à leur activité.
Peu à peu, ils ont adapté leur position en élevant l’établi au niveau des épaules, ce qui leur permet de maintenir la tête presque droite. Malheureusement, par manque d’intérêt ou par ignorance, dans de nombreux métiers, peu de mesures de ce genre sont prises par les employeurs ou les employés pour y remédier.
Les contraintes physiques d’un travail de bureau peuvent être multiples: écran mal centré, trop haut ou trop bas, chaise non réglable ou inconfortable, bureau sans place adéquate pour les jambes, lumière inadaptée, sont autant de facteurs qui causent ou aggravent les maux de dos.
La position assise correcte est un apprentissage qui devrait se faire dès le jeune âge. De nos jours, il est difficile d’inculquer aux jeunes quelques bons vieux principes, alors qu’une majorité les ignore et que le corps enseignant a peur de les faire appliquer ou n’a tout simplement pas les moyens de le faire.
